La déficience intellectuelle et le vieillissement

Déficience intellectuelle et vieillissement

La déficience intellectuelle et le vieillissement

Déficience intellectuelle et vieillissement – Grâce aux progrès de la médecine moderne, les personnes qui vivent avec une déficience intellectuelle au Canada ont maintenant une espérance de vie qui va au-delà de la quarantaine. Ceci est dû principalement à un changement majeur dans l’attitude des gens et des professionnels de la santé à leur égard, mais également à une nouvelle approche dans la prestation de services.

Il y a lieu de se réjouir de cette situation, puisqu’à une époque un peu plus lointaine, les possibilités de développement de ces personnes étaient très limitées. Privées de leurs droits, et ayant peu ou pas de choix à leur disposition, les personnes ayant une déficience intellectuelle étaient entièrement dépendantes des soins fournis dans les grands établissements.

Heureusement, les choses ont changées! Toutefois, même si les personnes qui vivent avec une déficience intellectuelle sont désormais considérées comme des citoyens à part entière, le vieillissement de cette partie de la population pose son lot de défis. Car si le vieillissement des personnes ayant une déficience intellectuelle est semblable au vieillissement habituel de la population en général, les conséquences ont une portée beaucoup plus large pour celles-ci : les incapacités habituellement liées au vieillissement viennent s’ajouter à des déficiences et des incapacités déjà présentes.

Des aînés marginalisés

Différents facteurs contribuent à la marginalisation des aînés ayant une déficience intellectuelle. Leur propension à vivre à l’écart de la société les prive de recevoir l’information nécessaire à la prévention de la maladie. Ceci s’ajoute au fait qu’il existe peu de professionnels de la santé ayant l’expertise nécessaire pour soigner les aînés ayant une déficience intellectuelle. Et ceux-ci ont souvent de la difficulté à communiquer clairement leurs besoins.

D’autres parts, certains d’entre eux sont vulnérables à des affections secondaires, lesquelles semblent sous-diagnostiquées. Et les problèmes de comportement et de santé mentale (principalement l’anxiété, assez fréquente chez les personnes ayant une déficience intellectuelle) peuvent passer inaperçus, les symptômes d’un problème de santé mentale étant trop souvent attribués à la déficience intellectuelle de la personne.

Offrir une chance égale à tous les aînés

Dans un monde idéal, le système de santé offrirait des soins complets et parfaitement adaptés à toutes les tranches de la population. Pour les personnes qui vivent avec une déficience intellectuelle, recevoir des soins personnalisés et adaptés à leur condition est un facteur prédominant dans le maintien de leur qualité de vie et de leur pleine intégration à la société.

Bien qu’il reste encore plusieurs défis à relever avant de pouvoir répondre de façon optimale aux besoins des aînés vivant avec une déficience intellectuelle, il faut reconnaître que la société ne cesse d’évoluer et qu’il existe une réelle volonté de collaboration de la part des différents milieux de la santé. La clé du changement repose donc sur le partage d’information, et la sensibilisation. Bonne Journée nationale des aînés!

 

Mélanie V. Perron

Rédactrice et responsable des communications

Parrainage civique des MRC d’Acton et des Maskoutains