32e Semaine nationale de prévention du suicide
Parrainage civique des MRC d’Acton et des Maskoutains se joint à l’Association québécoise de prévention du suicide pour souligner la 32ème édition de la Semaine nationale de prévention du suicide qui se déroule cette fois-ci du 30 janvier au 5 février 2022.
Pour une 5ème année consécutive, l’éloquent thème « Parler du suicide sauve des vies » est repris et la campagne se concentre sur la prévention dans les sphères numériques. Au Québec, nous rappelons que l’acte le plus violent qui soit envers soi-même, fauche encore 3 vies par jour. Nous aussi, comme l’évoque le thème de cette année, nous sommes convaincus que par la simple communication, il est possible de faire la différence pour quelqu’un et ce, aussi via les réseaux sociaux! La situation pandémique qui perdure rend d’ailleurs cet outil encore plus essentiel pour notre lutte.
Les causes du suicide en général
Évidemment, aucune cause unique ne peut expliquer ou prédire un suicide. Il s’agit plutôt d’un amalgame de facteurs personnels, sociaux et culturels. La présence de ces facteurs diffère d’une personne à l’autre au cours de sa vie.
Voici la liste de ces facteurs selon ce que publie le gouvernement du Canada sur son site web:
- Une tentative de suicide antérieure;
- une maladie mentale comme la dépression;
- un sentiment de désespoir ou de détresse (ces sentiments décrivent la croyance que la vie ou la situation actuelle ne s’améliorera pas);
- le mauvais usage de l’alcool ou de substances;
- une douleur physique ou une maladie chronique (à long terme);
- un traumatisme, par exemple :
- la violence;
- la victimisation comme l’intimidation;
- le mauvais traitement ou la négligence subis pendant l’enfance;
- le suicide d’un membre de la famille ou d’un ami;
- des événements qui touchent de multiples générations dans la famille;
- des pertes importantes, y compris une perte de nature :
- personnelle (relations);
- sociale;
- culturelle;
- financière (perte d’emploi);
- des changements dans la vie ou des stresseurs importants tels que :
- le chômage;
- l’itinérance;
- la mauvaise santé physique ou la maladie physique;
- le décès d’un être cher;
- le harcèlement;
- la discrimination;
- un manque d’accès ou de disponibilité des services en santé mentale;
- des difficultés personnelles liées à l’identité (sexualité, culture);
- un manque de soutien de la part de la famille, des amis ou de la communauté;
- Bien sûr, le sentiment d’isolement est aussi un facteur important.
Selon l’Agence-Presse toutefois et malgré la pandémie, les chiffres de 2020 (non officiels au moment d’écrire cet article) indiqueraient que le taux de suicide serait à la baisse… Les risques d’augmentation de ce taux étant loin d’être écartés, cette 32ème campagne de prévention est toujours aussi primordiale!
Les causes du suicide plus particulières à nos bénéficiaires
La mission de notre Parrainage civique étant ce qu’elle est, il nous semble intéressant de se pencher sur les facteurs augmentant le risque de suicide chez nos bénéficiaires vivant avec une déficience intellectuelle (DI), physique ou avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA).
Un rapport fut produit à ce sujet en février 2014 suite à une consultation d’experts issus du Centre de recherche et d’intervention sur le suicide et l’euthanasie (aujourd’hui Centre de recherche et d’intervention sur le suicide, enjeux éthiques et pratiques de fin de vie (CRISE)) ainsi que du Centre de réadaptation en déficience intellectuelle et en troubles envahissants du développement de Montréal. Ce document, rapportait à l’époque que même si le phénomène était jusqu’à ce jour peu connu, il semblait pourtant déjà évident que son incidence est importante, particulièrement chez les personnes ayant un TSA ou une DI légère.
Les facteurs de risque pour ces populations seraient assez similaires à ceux de la population en général, mais les experts en ont dégagé certains qui auraient une plus grande incidence pour notre « clientèle ». En effet, des événements circonstanciels tels qu’une perte, un deuil, des transitions, de l’intimidation, des tentatives de suicide antérieures ou l’annonce d’un diagnostic, sont susceptibles d’influencer ces personnes plus fortement. De plus, des états particuliers, dont un changement significatif du niveau de fonctionnement de base, l’impulsivité et la consommation de substances sont identifiés comme des facteurs de risque discriminants.
Les outils de prévention
Aujourd’hui, les informations et outils sont plus développés pour les intervenants du milieu ainsi que pour la population en générale. En effet, le site web de CRISE nous informe que “Entre 2015 et 2020, des chercheuses et milieux d’intervention en déficience intellectuelle (DI) et trouble du spectre de l’autisme (TSA) ont développé un processus de soutien à la décision clinique en prévention du suicide, le Processus AUDIS. Ce dernier inclut un modèle dynamique du suicide, des outils de repérage, un processus clinique de gestion de l’épisode suicidaire et de réduction du risque suicidaire à long terme. Ces processus et outils sont disponibles sur le site ditsasuicide.ca. “
Toutefois, les intervenants n’étant en 2014 pas vraiment outillés, comment pouvait-on tenter de prévenir et de protéger? Encore aujourd’hui, les experts croient que la présence d’un réseau de soutien et une bonne intégration sociale sont des éléments qui contribueraient à diminuer les probabilités d’un passage à l’acte.
32e Semaine nationale de prévention du suicide
Notre mission va de pair avec la prévention du suicide
Et justement, Parrainage civique travaille activement à briser l’isolement de ces personnes plus vulnérables. Nous visons aussi leur intégration et leur participation active à la communauté. Sachant cela, il devient donc vraiment intéressant d’imaginer à quel point les jumelages et amitiés formés peuvent contribuer à sauver des vies!! L’organisme désire donc aujourd’hui remercier tous ses membres bénévoles pour leur essentielle implication!
Nous les considérons ni plus ni moins comme les super-héros des temps modernes!
Bien évidemment, nous vous invitons vous aussi à devenir bénévole et donc pouvoir participer un peu plus à la diminution de notre taux de suicide au Québec.
Julie Gosselin, responsable de la vie associative et des communications,
Parrainage civique des MRC d’Acton et des Maskoutains
32e Semaine nationale de prévention du suicide